SFR s’explique : “Émilie n’aurait pas été sauvée”
Depuis l’annonce de l’élimination d’Émilie, SFR est montré du doigt par l’ensemble de ses fans... soit la majorité de la population réunionnaise ! Alain Lemée, le chargé de communication de l’opérateur, assure pourtant que même si les sms avaient pu arriver à destination, ils n’auraient pas été suffisants pour sauver la Possessionnaise.
[4 décembre 2005]
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Qu’est-ce qui a occasionné la saturation des envois de sms vendredi soir ? 170 000 sms ont été envoyés dans la journée de vendredi, ce qui correspond tout de même à notre volume mensuel. Pour moi, le trafic a été relativement fluide...
Fluide ?! Il était quasiment impossible d’envoyer des sms pendant toute la durée du prime... Notre réseau n’est pas à mettre en cause, car nous avons augmenté notre capacité d’envois. Le problème venait du prestataire de service de TF1 qui n’a pas pu absorber le volume d’appels. Toutes les régions de France se sont mobilisées, c’est pourquoi le service a fini par être saturé.
La chaîne présente l’émission depuis cinq ans et on n’avait encore jamais entendu parler d’un problème de ce genre. Pourquoi surviendrait-il seulement maintenant ? Peut-être parce que jusqu’ici les gens n’étaient pas aussi nombreux à voter. On a connu un engouement particulier cette année... Dans ce cas, comment expliquer que votre concurrent n’ait pas rencontré les mêmes difficultés dans les envois de sms ? Je pense que Orange a connu les mêmes problèmes que nous pendant le prime. Mais à la différence de notre concurrent, qui ne regroupe que 200 000 abonnés, nous en comptons 500 000. Statistiquement, il est normal qu’il y ait plus de frustrés chez nous que chez eux. Il y a eu énormément d’échecs d’envoi de sms dans la nuit de vendredi à samedi. Est-ce-qu’ils seront facturés ? Non, seuls les envois aboutis seront facturés... Mais vous savez, nous n’avons pas cherché à saboter sciemment l’opération Émilie. Il n’y a pas eu de mauvaise volonté de la part de SFR et si elle avait été élue, on aurait été contents. On ne peut pas nous tenir responsables de son élimination. De toute façon, il lui manquait 243 000 appels pour rattraper le retard avec la gagnante. Même si tous les sms avaient pu passer, elle n’aurait pas été sauvée.
Propos recueillis par Nathalie Téche