Qu’est-ce qui vous a poussé à participer au casting ? Sur les conseils de ma prof de chant, qui travaille en collaboration avec les organisateurs de la Star ac, je me suis présentée aux présélections et de casting en casting, j’ai atterri en finale. Pour moi, c’est l’occasion de vivre une belle aventure humaine et artistique (rires). J’avais dit la même chose, lorsqu’on m’a interviewée pour la comédie musicale Paul et Virginie...
Cette année, le partenariat s’est renforcé entre TF1 et Antenne Réunion. Pensez-vous que c’est la raison pour laquelle on vous a choisie pour représenter la Réunion ? Sans prétention aucune, je pense que j’ai ma place parmi les finalistes. Je suis violoniste et, jusqu’ici, il n’y en a jamais eu au château. Je viens d’un milieu classique, mais j’ai également touché à la variété et je pense qu’il fallait une fille représentative des deux univers. En tout cas, je n’ai pas l’impression d’avoir été choisie uniquement parce que je suis Réunionnaise.
Dans quel état d’esprit vous trouvez-vous actuellement ? (Elle chante Freddy Mercury) The show must go on !
Je suis très excitée. Même si j’ai l’habitude de la scène, j’ai le trac comme tout le monde, car je sais que ma vie ne sera plus la même à la sortie de la Star ac. En même temps, j’ai hâte de découvrir le château. Il paraît, en effet, qu’il est sublime.
Qu’attendez-vous de cette émission ?Un coup de pouce, une expérience de plus... Cette aventure peut être un tremplin pour mon avenir artistique et je compte bien utiliser le système pour me faire connaître auprès des maisons de disques. Il y a des candidats qui répètent sans cesse qu’ils sont là juste pour participer. Pour ma part, je suis là pour gagner et aller le plus loin possible. Cela dit, je n’oublie pas que c’est un jeu et qu’il faut garder un bon esprit.
Le dernier numéro du magazine VSD vous annonce comme favorite avec deux autres candidats. Qu’en pensez-vous ? On verra à la fin de la saison... Ce sera dur de tenir le coup physiquement et psychologiquement. Je ne me sens donc pas plus favorisée qu’un autre candidat. Chacun a sa chance. De toute façon, peu importe ce que racontent les journaux, c’est l’avis du public qui compte.
Après la Star ac, ne craignez-vous pas de traîner l’image d’une chanteuse de seconde zone, souvent associée aux perdants de l’émission ? Je pense que vous serez très étonnés par la nouvelle génération... En tout cas, moi je ne me considère pas comme une chanteuse de seconde zone. Il y a quelques années, je reconnais que j’étais la première à critiquer l’émission, car on nous présentait des jeunes qui n’avaient jamais chanté ailleurs que sous la douche. Mais ces deux dernières saisons, la production a mis l’accent sur des jeunes talentueux qui étaient également musiciens. J’ai conscience qu’en participant à la Star academy je m’expose aux critiques, mais je n’ai pas peur. J’assume entièrement ce que je fais, autrement je ne serais pas là.
Que pensez-vous du parcours d’Émilie Ducros, l’ancienne candidate réunionnaise ? No comment !
Vous n’avez vraiment rien à dire sur celle qui vous a précédée ? Je l’ai rencontrée il y a quelques années sur le casting de Paul et Virginie, au milieu de plusieurs dizaines d’autres candidates... (rires) Pas de chance pour elle, c’est moi qui ai eu le rôle.
Que souhaitez-vous dire à tous les téléspectateurs qui vont vous suivre pendant votre séjour au château ? Je vais faire tout mon possible pour représenter au mieux les couleurs des Dom-Tom et de la Réunion en particulier, tout en apprenant à faire de la musique.
Johnny Minatchy, un père heureux Pendant qu’Émilie Minatchy fait connaissance avec le monde de la télé réalité sur le plateau de TF1 à Paris, à dix mille kilomètres, un père savoure le succès de sa fille. Depuis qu’elle a participé au casting en début d’année, Johnny Minatchy suit le parcours d’Émilie avec intérêt. “Ça fait quelques années déjà qu’Émilie court après tous les castings proposés par le milieu musical à Paris, raconte-t-il. Jusqu’ici, elle n’avait jamais été retenue, c’est pourquoi j’ai été un peu surpris lorsqu’elle m’a annoncé qu’elle allait tenter sa chance à la Star academy. Pour réussir dans le milieu là-bas, il faut soit signer avec une Major, soit participer à une émission de télé réalité. Je suis donc très heureux de tout ce qui lui arrive”.
Mais si Minatchy père avoue ne pas bouder son plaisir, il assure que malgré cette étonnante histoire, il garde les pieds sur terre. La modestie serait d’ailleurs l’une des valeurs principales qu’il aurait inculquée à sa fille. “Quand j’ai l’occasion de lui parler au téléphone, je lui recommande de vivre cette aventure comme une belle expérience humaine, poursuit-il. Participer à une émission de télé réalité est une chance qui n’est pas accordée à tout le monde. Mais en tant que musicien amateur, je connais bien le milieu artistique, et le meilleur moyen de réussir est de ne surtout pas prendre la grosse tête”. À partir de maintenant, les coups de fil vont s’espacer entre le père et la fille, mais celui-ci assure qu’il ne la perdra pas de vue et qu’il continuera à la suivre via le petit écran. “Je n’aurai peut-être pas le temps de la suivre tous les jours à la télé, confie Johnny Minatchy. D’abord parce que j’ai un travail, ensuite parce que je ne suis pas vraiment intéressé par ce genre d’émissions. En revanche, je ne manquerai pas le prime du week-end”. Trois autres fans seront également au rendez-vous : la mère et les deux sœurs d’Émilie.
Propos recueillis par Nathalie Técher pour le journal de l'Ile[img][/img]
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